Education à l’image : pour quoi faire ?
VENDREDI 13 JUIN 2014
conversation - débat
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A l’occasion des 30 ans de Périphérie, Centre de Création Cinématographique, nous souhaiterions vous inviter à intervenir au cours d’une rencontre intitulée Education à l’image, pour quoi faire ?
Cet évènement aura lieu le 13 juin 2014, de 14 à 17h au Ciné 104 à Pantin, pendant le Festival Côté Court. Votre intervention sera partagée avec Jacques Rancière, Marie José Mondzain, Jean-Louis Comolli. L’après-midi se conclura par la projection du film "La pyramide humaine" de Jean Rouch.
Imaginem est partenaire de cette manifestation.
Que peut l’éducation à l’image au-delà des dispositifs : à l’école, dans les lieux de travail et ailleurs ? Quelle est la singularité du cinéma documentaire dans l’approche du sensible ? Comment créer les conditions du désir, du partage et de l’émancipation de chacun ?
Cet évènement sera aussi l’occasion de questionner l’expression : « éducation à l’image ».
Au cœur de l’activité de Périphérie, le cinéma documentaire de création est constitutif d’une approche pédagogique singulière, dans son rapport « au réel », à la durée et à l’altérité. Education à l’image, pour quoi faire ? est organisé par Périphérie, en partenariat avec le Ciné 104, le festival Côté Court et le Groupement National des Cinémas de Recherche.
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BLOG EMMANUEL BURDEAU, critique de cinéma.
VENDREDI 13 JUIN 2014
EDUCATION A L’IMAGE : POUR QUOI FAIRE ?
par Philippe Troyon [rapport 1]
Journée de réflexion par Périphérie - Imaginem - Médiapart
avec les philosophes Marie José Mondzain et Jacques Rancière menée par Emmanuel Burdeau, ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma et critique de Cinéma à Médiapart. [Jean-Louis Comolli, très souffrant s’est excusé].
Vendredi 13 Juin 2014 - Festival Côté court - Pantin
Cette après-midi consacrée à la question de l’éducation à l’image posée par Périphérie au coeur du festival Côté court de Pantin, s’est très bien déroulée. Salle comble [180 personnes !]
C’est un vendredi 13 qui a porté "chance". Le public a été au rendez-vous, puisqu’il y a eu plus de 200 personnes qui sont venus partager ce moment de réflexion, l’exposition et la projection du film de Jean Rouch..
Il s’agissait bien de partager et non de revendiquer. A l’heure où on place l’image au centre de notre langage social, de notre système éducatif, il est temps de se re-poser la question de la façon de l’utiliser, de la vivre, de l’exploiter. Beaucoup de dérives ont accompagné l’éclatement exponentiel des représentations et des captations audiovisuelles dans le monde. L’équipe de Périphérie a décidé de décaler, de proposer ce "temps de pause" dans cette frénésie d’images et de sons, dans ce mimétisme et ce systèmatisme permanent engendré essentiellement par le rythme dit "scolaire"… ou des saisons. Surtout dans ce qui est dénommé maladroitement : éducation à l’image. L’expression est à la fois démodée, générique et non syntaxique. Au delà de cela, on voit bien que se creuse insidieusement un fossé entre ceux qui travaillent avec les images et les sons et ceux qui les interprètent et les utilisent comme une matière scolaire…
A Périphérie, l’éducation à l’image qui est très liée à nos métiers de cinéma, se rapproche plutôt d’une démarche philosophique. Au delà des pratiques et des savoirs, [de l’agir et du faire] répondant à des sollicitations très variées tant par leur forme que leur contenu, [au cœur du milieu scolaire ou du milieu du travail] nous tentons de sortir de certains « systèmes », en ré interrogeant collectivement nos propres pratiques, nos connaissances, inventant des passerelles entre le singulier et le pluriel, dans le souci de l’émancipation, de la créativité et de la mémoire.
Nous sommes plutôt du côté du buissonnier, du risque, de l’émerveillement, du reflux, du maillage, de l’imparfait plutôt que du parfait, du pratique, du mimétisme, du flux, de l’épandage. C’est un peu l’essence de notre métier de saltimbanque organisé que nous voulons partager. Nous avons initié quelques concepts intéressants que je vous suggère de voir dans notre petite installation dans ce hall ou sur notre site : ateliers, observatoires documentaires, cellulogrammes…
Il y avait quatre moments :
"CONVERSATION"
avec les philosophes Marie José Mondzain et Jacques Rancière menée par Emmanuel Burdeau, ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma et critique de Cinéma à Médiapart. [Jean-Louis Comolli, très souffrant s’est excusé].
"EXPOSITION"
Quatre totems audio-visuels et des cartels explicatifs ont relatés divers travaux pédagogiques menés par l’équipe de l’éducation à l’image de Périphérie.
Les Ateliers - Les Observatoires documentaires - Les Cellulogrammes
"LIBRAIRIE"
La Librairie "La Malle aux Histoires" située a Pantin, a proposée dans le cinéma, une sélection de différents ouvrages, écrits par nos invités : Jacques Rancière, Marie Josée Mondzain, Jean-Louis Comolli.
"LA PYRAMIDE HUMAINE"
Film de Jean Rouch de 1959, qui a conclu cette demie journée, dans une esprit d’ouverture, de partage et de philosophie sociale.
Remerciements spéciaux :
Marie José Mondzain - Jean-Louis Comolli - Jacques Rancière - Emmanuel Burdeau
Périphérie - Médiapart - Imaginem - Laps
Jaky Evrard - Librairie La Malle aux histoires - GNCR
L’équipe de l’éducation à l’image de Périphérie :
Julien Pornet - Béatrice Guyot - Antoine Vaton - Corentin Loterie
et
Olga Nuevo Roa - Maud Pavé
Philippe Troyon avec Jacques Rancière
lors de la conversation « L’éducation à l’image : pour quoi faire ? »
Emancipation ... susciter une capacité ... vivre avec les images, la possibilité de plus de vie ... droit à la jouissance ...[jouer]. Un écart par rapport à une fonction.
[L’inconscient esthétique - Le maitre ignorant - Le destin des images - L’espace des mots ...]
Conversation avec Marie José Mondzain et Emmanuel Burdeau bientôt retranscrite et en vidéo sur Imaginem et Médiapart.
"Pour voir ensemble, il faut parler ... » Marie José Mondzain ou l’augmentation du voir et des mots.
Cellulogrammes : image textuelleQu’est ce qu’un cellulogramme ?
« Cellulogrammes [cellulaires – grammes] » > Un cellulogramme est un petit film en plan séquence d’une minute accompagné d’un texte poétique.
"A peine ai-je les yeux ouverts
Que nos regards se croisent
Etrange bonheur d’un homme rencontré
Ton regard m’a semblé différent » Jessy - 3 ème.Collège Marcel Cachin - Drancy