Partenariat

F93, a confié au réalisateur Philippe Troyon, et à son collaborateur Julien Pornet, tous deux membres de l’Association Périphérie et de l’Association Imaginem, une tâche peu commune dans le monde du cinéma documentaire. Mêler son regard de cinéaste au sein d’un institut prestigieux, l’Institut Curie, où se vit quotidiennement la recherche fondamentale autour du vivant. Marc Boissonnade, directeur de F93, n’en est pas à sa première expérience de ce type [voir son site F93 > www.f93.fr] et a pressenti dans ce projet, qu’il a nommé « Là où c’était plusieurs », un regard pluriel, et un regard singulier. A Philippe Troyon, de trouver les espaces communs entre tous ces langages, entre toutes ces humanités... La grande chance est de pouvoir travailler au sein de deux équipes remarquables, l’une menée par Claire Hivroz, spécialisée dans le système immunitaire et l’autre menée par Matthieu Piel, spécialisé dans la biologie systémique de la division et de la polarité cellulaire. Ces deux équipes sont constituées de jeunes chercheurs venus des quatre coins de la planète, et au-delà de la recherche commune, co-existent un langage commun, la passion de la recherche et une langue commune, l’anglais...

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Extrait du site de F93 : "Là où c’était plusieurs"

Conçu par Marie Curie, l’Institut Curie est aujourd’hui une fondation qui rassemble près de 3 000 chercheurs, médecins et soignants, tous mobilisés pour lutter contre le cancer. Parmi toutes ses équipes, deux d’entre elles, l’une dirigée par Matthieu Piel, active dans le domaine de la biologie cellulaire, et l’autre dirigée par Claire Hivroz, spécialisée dans le système immunitaire, ont accepté d’accueillir un « Observatoire documentaire ».

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Imaginé par le cinéaste Philippe Troyon, un « Observatoire documentaire » est pour ainsi dire un temps suspendu pendant lequel les personnels d’un même endroit décident non seulement de se filmer au travail, mais aussi de « voir ensemble » ce qu’ils ont filmé de leur travail.

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Durant les deux années prévues pour cet observatoire, il ne s’agit pas de transformer les deux équipes de recherche en réalisateurs professionnels ; pour Philippe Troyon, il s’agit de fabriquer avec elles des séquences d’images et de sons qui deviendront les traces et les éléments d’un film. Ce qui compte dans cette démarche, c’est d’être plongé au cœur du langage cinématographique, avec ses espaces, réels ou imaginaires, avec ses durées, ses hors-champs et ses mots. Cela passera par une production d’écrits et d’échantillons de films, organisés ou désorganisés, mais qui auront comme point commun un certain regard collectif sur le travail de la recherche. Ainsi, tout ce qui va être filmé et tout ce qui peut l’être, ce qui, au fur et à mesure va devenir commun au cinéaste et aux personnels des deux laboratoires, va alimenter l’une des questions qui passionne F93 : « la visibilité » des sciences. Et que va-t-il se passer, si ce n’est que le cinéma et la science espèrent partager un plan.