Comme des galets roulés dans la langue

Valere Novarina


VALERE NOVARINA - écrivain
réalisation : Philippe Troyon

Création matérielle du livre, l’écriture comme expérience du corps.

Valère Novarina est un écrivain, dramaturge, metteur en scène et peintre franco-suisse, né le 4 mai 1947 à Chêne-Bougeries, dans la banlieue de Genève.

Valère Novarina est le fils de l’architecte Maurice Novarina (1907–2002) et de la comédienne Manon Trolliet. Il passe son enfance et son adolescence à Thonon-les-Bains, ville du Chablais savoyard, puis étudie la philosophie et la philologie à la Sorbonne.

En 1974, sa première pièce, L’Atelier volant est mise en scène par Jean-Pierre Sarrazac. En 1976, pour La Criée théâtre national de Marseille, il réalise Falstafe, une libre adaptation des deux Henry IV de William Shakespeare.

Il a mis en scène plusieurs de ses pièces : Le Drame de la vie, Vous qui habitez le temps, Je suis, La Chair de l’homme, Le Jardin de reconnaissance, L’Origine rouge, La Scène, L’Acte inconnu et Le Vrai sang.

Il a réalisé deux émissions pour l’Atelier de création radiophonique sur France Culture : Le Théâtre des oreilles (1980) et Les Cymbales de l’homme en bois du limonaire retentissent (1994).

Valère Novarina est également dessinateur et peintre.

Au cinéma, trois films ont utilisé des extraits de ses textes : Zanzibar, réalisé par Christine Pascal, Soigne ta droite et Nouvelle vague, réalisés par Jean-Luc Godard.

Il est entré au répertoire de la Comédie française, en 2006, avec L’Espace furieux.

Il a reçu le Prix de littérature francophone Jean Arp 2011 pour l’ensemble de son œuvre. Un hommage lui a été rendu à Strasbourg les 30 et 31 mars 2012 à l’occasion de la remise de ce prix dans le cadre des 7es Rencontres européennes de littérature.

Le théâtre de Novarina

Selon Nicolas Tremblay

« L’œuvre de Valère Novarina se résume pour l’essentiel à un théâtre de paroles. L’action de ses textes se déroule sur un plateau épuré et presque libre de tout décor, où les personnages entrent et sortent gratuitement, sans que leur va-et-vient réponde à une causalité. L’intérêt de cette présence théâtrale sans queue ni tête réside dans ses répliques surgissant de nulle part et dans leur étrangeté tantôt mystique, tantôt bouffonne. Le théâtre novarinien, obsédé par le Verbe et son avènement, provoque constamment la séparation entre le Corps et la Voix, dans un excès jubilatoire qui tient de la fête primitive. »